15 août 2012

Vancouver airport – 3 août 2012

Levés tôt, nous n’avons aucune envie de nettoyer le camion.
Petit-déjeuner, je vais chercher deux cafés américains. Puis le Loup s’active. Une tornade blanche. Et moi ? Moi, je l’encourage à arrêter…

Quand nous reviendrons à Vancouver (parce que nous y retournerons), nous éviterons soigneusement ce camping. D’abord il est très cher, ensuite il est bruyant, l’accueil est en allemand du coup le dépaysement est nul, on entend parler seulement le suisse-allemand.

Nous prenons la route, j’ai l’estomac noué, j’ai peur de ne pas être à la hauteur pour diriger le Loup. Nous nous débrouillons pas mal. Une petite erreur. On récupère. Une seconde p’tite erreur, on l’a récupère aussi.
Et nous retrouvons  tous nos petits copains du camping à la pompe à essence à côté de chez Fraserway.

Chez Fraserway, c’est l’effervescence ! Le type qui nous reçoit est très agité. On a à peine le temps de se garer, que déjà on est mis dehors de notre Flèche, on n'a plus les clés. Tout époulaillé le monsieur ! S’agite comme fou, tourne autour du camion, monte, descend, remonte….Nous on est là comme deux couillons les bras ballants….On lui fait nos petites remarques. Non, non, ce n’est pas à lui qu’il faut les faire, c’est « dedans ». D’ailleurs il veut qu’on y aille, « dedans », il veut presque déjà nous mettre dans la navette pour l’aéroport.
Alors « dedans » ils nous entendent. La dame court voir le boss et revient en nous proposant un dédommagement pour les fuites et autres désagréments. Magnanime, le Loup accepte ! Faut dire que chez Fraserway ils ont vu que c’est la quatrième fois que l’on loue chez eux. Hé, hé ! Ca aide.
On est mis dans une navette avec la première fournée. Départ. On se retrouve à l’aéroport avant midi. L’enregistrement ne peut se faire qu’à 16h45 et notre vol est à 20h40….Vous allez où, vous, avec trois tonnes de bagages, hein ? Eh ben nous aussi, on est resté.
Avons mangé une pizza, ma foi, bonne, avec du Pepsi. Et avons squatté la place durant trois bonnes heures, mon Loup face à l’écran géant se gavait de Jeux Olympiques et moi je désirais finir mon livre pour alléger mes bagages….Et puis j’ai encore fait des petits achats aux boutiques des Nations Premières de l’aéroport.

A 16h30, morts d’ennui, nous allons nous mettre dans les starting blocks pour l’enregistrement. Nous ne pouvons pas le faire nous-même car le passeport du Loup est trop ancien. Comme une dame fait déjà la queue, toute seule, on se met derrière. Là elle nous informe que sa queue à elle c’est pour les gens qui se sont enregistrés eux-même. Bon. Nous commençons une autre queue à côté. Puis le Loup  a envie de fumer, alors on s’en va. Dans l’intervalle un monsieur reforme la queue où nous étions et nous nous mettons courageusement derrière.
Faut que je vous explique au moment du départ à Cointrin, nous étions les premiers, l’hôtesse qui nous a mal reçu, nous a réexpédié dare-dare à l’enregistrement automatique. On s’y met, aidé d’une hôtesse qui passait par-là, et ça n’a pas marché. Résultat, on s’est retrouvé au point de départ, mais loin d’être les premiers. Et par chance nous avons évité l’hôtesse grincheuse et sommes tombés sur une femme adorable.
Donc nous sommes derrière un monsieur qui nous paraît un peu gogol (il portait un T-shirt Google, y a peut-être un rapport) et tout va très vite, très agréablement.

Nous retournons dehors et là, sirène de pompiers. Un beau camion rouge pile devant nous et cinq gaillards (genre Bruce Willis) en jaillissent pour porter secours à un malheureux automobiliste ayant un pneu crevé. Ils essaient de l’aider. Un écrou récalcitrant refuse de céder. Alors là, le camion se gare tout à côté de la voiture, ils sortent tout un arsenal d’outils mais rien n’y fait. Finalement ils ont réussi. Zut, j’ai eu une inattention et j’ai raté l’instant !?!! Mais soudain j’ai entendu « Hourra » et vu tout le monde, dont mon Loup, applaudir et lever le pouce. Les gens étaient ravis et félicitaient les pompiers. Les pompiers étaient contents, nous aussi. Tout le monde rigolait et c’était la fête. Ils ont repris tous leurs trucs, se sont réinstallés dans leur camion. Ils sont repartis en nous faisant des grands signes de la main et nous on leur faisait « au revoir » et « bravo » !
Eh bien les pompiers de Richmond, c’est vraiment des  sacrés gaillards, bien sympas. Essayez ici de demander aux pompiers de vous aider pour un pneu crevé….

Ces émotions nous ayant creusé l’appétit, il était temps de se régaler d’un dernier fish&chips.
C’est terrible, de voir manger les gens : des spaghettis au saumon avec des frappés chocolat. Beurk ! Comment ils peuvent faire çà !

Embarquement avec du retard. Mangeons. L’avion est ensuite mis dans le noir, hublots fermés. Tentative d’endormissement. Nos deux voisins de devant, de vraies pipelettes, ont des tas de trucs à se raconter. Franchement ça n’intéresse pas le reste des passagers, mais nous  n’avons pas le choix. Le petit vin rouge, ajouté à l’apéro les ont mis en pleine forme. Finalement après plainte de tout l’avion une hôtesse leur ôtera les « biberons », ils prendront conscience de la gêne occasionnée et s’excuseront. Cool !

Devons tourner un bon moment au-dessus de Londres, il y a beaucoup de trafic. Moi le sandwich tomate-cheddar, servi comme croissant au petit-déjeuner, menace de vouloir ressortir. Tout ira finalement bien.

Nous sommes toujours étonnés au moment de l’atterrissage, il y a un moment où deux hôtesses viennent aux sorties de secours de chaque côté de l’avion et doivent tourner une poignée. Ca doit être un truc hyper dur à faire, car elles sont toujours tellement contentes quand elles l’ont fait, ça donne l’impression d’être l’exploit du siècle et l’on se demande bien à quoi on a échappé !

Dernier vol sur Genève. Plus rien à voir avec un 747, beaucoup plus confortable. En revanche pendant l’atterrissage, on entend de tels bruits, on a l’impression qu’il y a un p’tit bonhomme qui freine, tout seul, puis qu’il pédale pour rentrer les « flaps ».

Nous attendrons nos bagages en vain, ils sont restés à Londres. Ils seront livrés à domicile, dans notre corridor le dimanche matin. Ca nous adorons !
Nous avons ainsi pu passer un moment tranquille avec Edith et André qui étaient venus nous chercher.
Le dimanche sera bien occupé à ranger et faire des lessives.
Et lundi : boulot….

Nous étions contents de rentrer chez nous, Jujunette aussi.
Chanel nous attendait derrière la porte en nous engueulant d’abord, puis une fois dans mes bras, elle se serrait contre moi et ronronnait. Ne nous a plus lâchés. Elle est belle, ma Chanel, nous sommes heureux de la retrouver. Les jours suivants, on la voit décliner un peu. Son contrôle chez le vétérinaire s’est révélé plus ou moins bon. Elle a maigri et ce n’est pas bien, mais à plus de 17 ans…. Espérons que le bon air de St-Luc lui fera du bien, elle va y passer dix jours avec le Loup. Nous voyons bien que nous approchons de l’affreux moment où elle va nous quitter, nous la choyons beaucoup.

Quand à nous, le décalage horaire de neuf heures a été dur. Pour moi comme je recommençais à travailler, je me suis forcée à ne pas dormir aux moments où j’en aurai eu envie… Le Loup a été moins jugulaire et cinq jours après, il en est toujours à l’heure canadienne !

Des photos viendront encore égayer le blog et peut-être des films. Car j'ai un Loup-cameraman. Il adore cela. Il organise des petits scenari. C'est toujours assez ludique la façon de procéder.
Il me dit ce qu'il aimerait que je fasse, puis décide d'un code, du genre : quand je te dis : "Vas-y" tu comptes : jusqu'à 2 et tu démarres.
Cela paraît fort simple. Ben vous n'imaginerez jamais le nombre de ratés que l'on a eu.
Chaton est distrait, compte trop lentement = Loup pas content.
Chaton a cru entendre "Vas-y" et débarque trop tôt = Loup pas prêt.
Chaton n'a pas entendu et ne bouge pas = Loup très mécontent.
Les gens sont morts de rire à nous voir faire, surtout pour les engins de musculation à Burns Lake.
Chaton devait faire les exercices avec le sourire en donnant l'impression que c'était facile. Ben au fur et à mesure des prises c'était plus possible. J'ai bien proposé de filmer, moi. Pas voulu, le Loup !
Il a raison, moi je m'énerve, je fais des zooms dans les deux sens trop rapidement et tout le monde vomit : Le Loup vu normalement, puis que les narines, puis un petit point dans le lointain et de nouveau les narines !!!
Il n'y tenait pas du tout.

Bon et maintenant, comme dirait Chanel, une bonne sieste et au lit !

2 commentaires:

  1. Bravo... et merci pour tous ces merveilleux souvenirs.
    Le loup

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  2. @Loup des Alpages, merci, merci....On recommence quand Petit Loup ?

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