12 sept. 2012

Suite du pont du Jeûne Genevois… (9 et 10 septembre)

Après une journée de repos occupée à faire des courses, le ménage dans le chalet et le jardin, le Loup jamais à cours d’idées de balade, propose la cabane Chanrion, une cabane de notre section : la Genevoise.
Départ direction le barrage de Mauvoisin.



Il y a du monde, le dimanche les gens bougent.
Premier arrêt à l’hôtel de Mauvoisin qui a changé de propriétaire. Accueil agréable et dernier Rivella avant longtemps.









Montée vers le barrage, beaucoup de familles sur le sentier. Traversée du barrage, puis longeons le lac de Mauvoisin par les tunnels de la rive droite. De nombreuses cascades nous aspergent, comme nous sommes à l’ombre, nous sommes vite gelés et accélérons pour retrouver le soleil et …. Je fais une hypoglycémie : grains-grains obligatoires.












Ma forme est très moyenne. Jambes lourdes, Morton réveillé dans les deux pieds. Des points de côtés se font sentir, mais maintenant je sais comment les faire passer. J’ai plein de trucs :
-         Inspirer à fond, planter la main sur le point douloureux, se pencher en avant et expirer.
-         Prendre un caillou de taille moyenne et le serrer fort dans la main gauche ou droite selon le côté où se situe la douleur et ralentir. (On peut aussi le faire sans caillou, juste serrer le point).
-         On peut également ramasser un petit caillou, le garder dans la bouche et le suçoter, le succès est paraît-il total ???
-         Et le dernier truc de grand-mère : s’arrêter, ramasser un caillou, cracher dessus et le remettre à sa place ?????
Le  mieux étant encore de faire en sorte qu’ils n’apparaissent pas…
Malgré tout nous avons de l’entrain, et dès que la pente s’accentue, nous sommes débarrassés des hordes bruyantes de touristes et pouvons nous concentrer sur la nature qui nous entoure. Elle est de toute beauté. Le ciel est d’un bleu profond, comme souvent dans les journées d’automne. L’eau du lac est très limoneuse.
Le dénivelé pour atteindre la cabane n’est que de 500 mètres, mais je me demande bien combien nous avons fait de kilomètres…Heureusement le panorama nous enchante et nous aide à tenir le coup.
Il me faut une pause, le manque d’entraînement commence à se faire sentir. Une marmotte ! Je reprends du poil de la bête,  mais cela ne dure pas.
Tonnerre ! Il est où ce fichu col de Tsofeiret  (2643 mètres) ? J’ai mal partout et surtout j’en ai marre ! Parvenons à des lacs, je suis tellement crevée que je ne m’extasie plus.





Passage du col enfin ! L’autre côté : impressionnant. Ca me réveille. Je suis surprise et ai un peu peur de redescendre. Il fait frette, le vent souffle fort. J’y vais. Le Loup s’installe pour prendre des photos d’un Chaton trouillon. Mais tout va bien. Un fois dedans même pas peur !
C’est assez raide et très très sauvage donc très très beau. Nous avons la Pointe d’Otemma devant nous. Le Loup me signale qu’elle est facile. Tant mieux pour elle ! Et qu’il ira en repérage d’abord tout seul. J’ai peur pour lui !








Une autre marmotte ! Le drapeau de la cabane, enfin ! Nous y sommes (2462 mètres).





L’accueil du gardien est bourru, mais très sympa, celui de la gardienne : souriant, sympa aussi et celui de Parker, l’adorable chien que l’on voudrait emmener avec soi : hyper affectueux. Une bonne bière suisse, nous fera oublier nos peines.



Il y a déjà des gens qui sont attablés dehors, qui discutent de leurs prochaines étapes et ont fait leur lessive qui sèche au soleil. Ce sont ceux qui font le Tour des Combins. Ben moi, rien que de les écouter, je suis épuisée….Sont courageux. Le tour se fait en une semaine avec des dénivelés et des heures de marche que pour le moment je ne peux même pas entendre. Bravo à eux.
Nous nous installons dans notre dortoir. Chic des couettes ! Chic, on est peu nombreux !
Le Loup discute avec le gardien pour savoir si l’accès de la Ruinette est toujours faisable et dans quelles conditions. Identiques, lui répond-il. Et là je commence à avoir peur, je me dis que c’est pour une autre occasion ! Brr, après Otemma, la Ruinette…
Nous avons faim et attendons l’heure du souper avec impatience.
18h30. Chacun est à sa table. Nous mettons le couvert. Nous sommes avec deux Genevois qui font le Tour des Combins. Sont fort sympathiques et nous passons un excellent moment, vraiment. Le plus âgé est émerveillé devant le Loup qui a cette force tranquille des vieux montagnards.
Repas très bon. On se demande quand même toujours pourquoi les gardiens de toutes les cabanes s’évertuent à nous faire manger des trucs pétulants ? Moi je sais : c’est parce qu’ils ne dorment pas dans les dortoirs !
Toilette rapide, bonne surprise les toilettes et lavabos sont à l’intérieur. Super !
Dodo à 9h15. Je peine à m'endormir et pense à Papa qui avait tellement envie de passer une nuit dans un dortoir de montagne au Grand hôtel du Montenvers à Chamonix...
J’ai l’impression de ne pas dormir, mais le matin le Loup me dit que j’ai bien ronflé !?! Ah bon ?
Petit déjeuner, sac refait et nous partons pour la Fenêtre de Durand (2797 mètres), mais il faut d’abord redescendre d’environ 400 mètres, puis remonter.
Très petite forme. Mal partout. Envie d’y arriver : quasi nulle. En plus au préalable le Loup avait envisagé de faire le Mont Avril (3346 mètres). Option rapidement abandonnée au vu du moral des troupes ! Si nous arrivons à la Fenêtre on sera déjà bien contents.
Nous montons, sans regarder les autres du Tour qui grimpent vite. Décourageants ! Petits arrêts. On se dit qu’on verra quand on sera sur la crête, juste là…. Puis à ce rocher, juste là… Le Loup me demande fréquemment si je veux faire demi-tour. Et moi je ne veux pas être celle qui fait avorter le projet, alors je dis : non et j’attends que lui en prenne la décision, car je vois bien qu’il est aussi fatigué que moi et en plus il a mal à un poumon. Mais non, on n’abandonnera pas. L’idée que se soit l’autre qui doive dire d’arrêter nous sert d’émulation. Et bon an mal an, nous arrivons à cette Fenêtre.
Ce lieu est aussi appelé : le Sentier de l’Espoir. Durant la guerre entre 1942 et 1945, les guides firent passer d’Aoste en Suisse de nombreuses personnes. « Ciel étoilé » était le mot d’ordre convenu que les guides utilisaient pour rapporter un heureux passage. On raconte notamment le passage de Gianfranco Sarfatti qui échappa à la déportation en venant en Suisse. Puis retourna en Vallée d’Aoste avec le nom de bataille de « Gaddo » et participa à la lutte pour la libération.
Restons un moment en admiration devant tous les sommets qui nous entoure : le Mont Gelé, le Mont Avril, la Ruinette, la Pointe d’Otemma, le glacier du même nom.




Puis retour. Les jambes couinent. Le poumon du Loup lui fait mal. Nous ferons un pique-nique avec ce qui nous reste dans un cours d’eau. Nous sommes bien. Tellement bien.
Malheureusement il nous faut quitter cet endroit magique. Sommes en bas. Direction le Lac de Mauvoisin par le Pont de Lancet. Une marmotte ! Elle fait le guet sur un rocher, immobile.


Et là notre calvaire de montagnards pas entraînés commence…. C’est long, c’est monotone. En plus l'eau des torrents est noire. Il s'est passé quelque chose plus haut et les eaux limoneuses du lac deviennent à leur tour noires. Au bout d’un moment, franchement casse-pieds, au propre et au figuré. Puis lugubre. Passage de tunnels, avec des cascades d’eau. Fait froid, ça souffle…













Une grosse montée, puis on redescend pour prendre le dernier long tunnel. Sinistre.


Enfin nous arrivons vers Chloro. On se débarrasse vite fait de nos sacs et de nos chaussures et nous nous traînons jusqu’à l’hôtel de Mauvoisin pour deux cafés et une délicieuse tarte aux prunes. Et la chatte : Chaussette, se laissera caresser. Que du bonheur !










Retour chez Douchka où Chanel nous attend avec impatience. Nous ne pouvons jamais la laisser seule plus d'une nuit, car elle est bien malade et nous devons lui administrer tous les jours un traitement de gouttes contre l'urée. Ensuite repas rapide, douche, dodo, avec une chatoune ronronnante sur mes pieds.

11 sept. 2012

Week-end du Jeûne Genevois

Ca y est, j’ai congé depuis mardi soir dernier, le 4,  jusqu’au 13 septembre : sacré pont ! Mes copines en sont vertes de jalousie…On a jamais vu de pont si long.

Pour me souhaiter la bienvenue et comme il était tard, mon Loup m’invite à manger une pizza au bord du lac de Géronde à l’Auberge des Collines. Toujours fameuses…
En remontant, à Vissoie, un renard est juste à côté de nous et attend au feu un moment avec nous, puis s’enfuit sous la cabane de chantier…

Première petite marche de mise en jambe. Direction Zinal, comme il n’y a qu’un téléphérique par heure, nous avons le temps de traîner un peu, enfin moi je vais donner le bonjour à tous les chats que je connais. Je tombe d’abord sur Flash, une grosse chatoune, mais ne pas s’y fier, elle est leste comme tout et les souris n’ont qu’à bien se tenir !
Ensuite c’est Perle qui vient à ma rencontre. Perle est une très belle chatte, elle le sait, qui ne fait que ce qu’elle veut (comme tous les chats !). Elle est allée se vautrer dans une flaque d’eau, alors comme je la prends dans mes bras, elle se tourne de manière à pouvoir se sécher complètement dans mon pull, toute ronronnante…
Montée à Sorebois en téléphérique. L’accueil par la préposée fut moyen-moyen L. Il fait un temps splendide. Le Loup a décidé que nous irions jusqu’à la cabane du Petit-Mountet. Le début est rapide, forcément ça descend. Un panneau nous indique que nous devrons prendre garde aux moutons :

Un premier arrêt pour que Jujunette puisse dire bonjour à ses cousines !


J’adore ces moutons à tête noire, ils ont de bonnes bouilles.
Nous poursuivons très tranquillement en faisant de petits arrêts grain-grains et thé. Le panorama est splendide : le Weisshorn, le Besso, l’Obergabelhorn.
Nos genoux se font sentir, ils ne raffolent pas de ces descentes. Nous voyons sur les hauteurs un troupeau de moutons qui batifolent partout. Le chien a bien de la misère à rassembler toutes ces bêtes qui n’en font qu’à leur tête. Nous n’avons vu aucun berger, alors je me suis posé la question : Comment se nourrit le chien ? De quoi ?? Ben il doit piocher dans les moutons ?? Il surveille le troupeau et son garde-manger ??? Je n’ai pas de réponse.
La cabane est en vue. Quelques personnes sont attablées.

Nous entrons et sommes agréablement surpris, elle est coquette et accueillante cette cabane. Nous nous laisserons tenter par une tarte aux abricots géniale, croustillante, goûteuse JJJ
Comme nous allons remercier le gardien pour ce délicieux goûter, il nous avoue être pâtissier. Elle vaut absolument un arrêt. D’autant qu’elle est bien modernisée, les toilettes sont à l’intérieur et il y a même des douches.
Des écriteaux pour la cabane du grand Mountet sont visibles, le gardien nous apprend qu’un nouvel itinéraire a été marqué, faisant passer par le glacier. Bon à savoir.

Retour à Zinal où Chloro nous attend. Les jambes nous rentrent dans le corps. Du magnésium et une bonne nuit là-dessus et demain…nous roulerons du lit.




La journée suivante nous l’avons passée à Megève. Nous retrouvions des amis de Rome qui nous avaient concocté un pique-nique. Toujours merveilleux les pique-niques de Jean !  A l’ancienne : avec panier en osier, nappe à carreaux dans les tons brun, serviettes assorties, vaisselle, couverts, tout on vous dit ! Et on n’y mange jamais de sandwichs, mais une potée savoyarde cette fois (la dernière fois, c’était des scaloppine al limone….) Un régal en très bonne compagnie. Monique et Jean sont adorables, pleins d’humour, intéressants. Ils sont accompagnés d’une belle petite crapule de cocker : Odessa ! Un amour ! Magnifique journée ! Merci encore.


Nous avons toujours les jambes lourdes, mais l’envie de marcher est la plus forte. Nous partons à Moiry. Nous croisons un écureuil très affairé. Laissons Chloro au barrage et débutons le tour du haut lac à 2500 mètres. Là c’est un gros crapaud qui trône au milieu du chemin.
Ca monte, ça descend, c’est magnifique, le lac est bleu turquoise. La traversée du barrage n’est jamais un moment affolant et la montée qui suit non plus. Mais nous avançons bien. La forme est là. Petite pause grain-grains.


Je n’ai pas pris de petit déjeuner et je me sens mieux, pas d’hypoglycémie. Un cairn, un joli petit passage dans des rochers, puis nous amorçons la descente.



Comme l’itinéraire n’est jamais bien indiqué, nous en choisissons un autre qui nous emmène vers la moraine du glacier. C’est cool, il n’y a plus personne. La vue est prenante. Le pigne de la Lé que le Loup veut absolument que nous refassions….


Pique-niquons les pieds dans l’eau, génial !
Nous poursuivons et remontons de l’autre côté du lac pour nous remettre à 2500 mètres. Il fait très beau, mais le vent souffle.



Des fleurs partout et tout d’un coup : des edelweiss, plein, partout. Que c’est beau. Je n’en avais encore jamais vu là. Des chardons aussi.







Le lac de nouveau, toujours aussi beau et plein de frémissements à sa surface. La fatigue se fait sentir et le temps paraît long…. Ca n’en finit pas, oui ! En plus j’ai un point de côté ! Comme je ne sais pas comment le faire passer, je m’allonge. Y fait froid et il est tard. On ne peut pas rester là.  Nous repartons. La fin du parcours se fera à travers le pâturage. Bien nous a pris : une marmotte s’amuse, elle nous voit et se met à courir, mais n’a pas l’air franchement affolée. Retour voiture.
Douche, repas et je m’endors devant le film….

8 sept. 2012

Chanel contre Chatouille

Chatouille, la jolie chatte de nos voisins, vient souvent quémander de l'attention. Moi j'en suis folle, elle est belle comme tout Chatouille.
Elle le sait la coquine et elle m'attend soit devant la porte-fenêtre, soit sur la terrasse pour sa séance de gratouillages et de câlins.
Ca n'a pas raté. Hier ravie de la revoir, je me précipite, d'autant que Chanel est dans notre lit, sous la couette : ce qui ne se sait pas, ne fait pas mal. Ben non, je n'ai pas pu le faire en douce. Le téléphone a sonné, je rentre et découvre Chanel, royale, dans son fauteuil, le regard lourd de reproches....
Et Chatouille, naïve comme tout, qui m'attend à la porte.



Foi de Chanelou, à plus de 17 ans, je l'ai vue bondir en hurlant des horreurs ! Dressée sur ses pattes arrières ! Une vraie poissonnière !
Chatouille a décampé..Depuis je ne la vois plus.

2 sept. 2012

St-Luc

Après les températures caniculaires de Genève, qu'il est bon de remonter dans mes montagnes. Je prends mon train sous un ciel gris. Ne fait pas meilleur à Sierre.
Pour fêter nos retrouvailles, mon Loup m'invite à déguster des petits filets de perches divins au Café de la Poste, chez Gladys et Laurent puis dodo.
Il fait froid ! Il a neigé à 2000 mètres. Le matin le thermomètre affiche glorieusement 6°.... Le brouillard nous entoure, il pleut, donc pas question d'aller marcher.
Plus prosaïquement nous irons faire des courses dans la vallée. Un saut chez  "Yipieaieaieyipieyipieyéée" !Vous aurez reconnu la super pub de Hornbach ;-/ . Chaque fois que j'en parle à mes copines elles croient que j'ai pété un plomb...Heureusement la pub est inversement proportionnelle aux articles vendus, qui eux sont très bien.

Chanel se requinque, elle adore être à St-Luc, monter et descendre les escaliers, sortir choisir son herbe à chat de prédilection, elle reprend du poil de la bête et nous en sommes heureux.

La saison a tourné, on voit venir l'automne, l'air a changé et on se réjouit de nos futures marches dans cet environnement tellement somptueux.

19 août 2012

Gondo (carnet de cimes)

Après ces si belles vacances, il fallait bien que l’on se remette à marcher un peu.
Le Loup ayant été prospecter vers Gondo, nous partons dans cette direction.

La veille, pour fêter mon retour chez nous, nous sommes allés manger au Prilett. Avons pris le menu des champs, très copieux et délicieux (peut-être juste le dessert un peu lourd après tout ce qui nous avions déjà eu). Si bien que pour épargner un peu mon foie, j’ai pris du thé ce matin plutôt que mon cappuccino habituel. Mais voilà, moi sans café je ne vaux rien.

Ainsi donc après avoir pris la route des écoliers pour y arriver, nous faisons une petite halte à l’hôtel – restaurant Stockalperturm. Superbe construction édifiée pierre par pierre. Tout est minutieusement choisi, l’ensemble est très zen et nous donne envie d’y revenir plus longuement (ils ont des dortoirs magnifiques aussi !). Petit café pris, nous passons à l’office du tourisme et sommes chaleureusement accueillis. Le monsieur nous donne un tas d’indications, nous vend une carte et moi qui furète partout je m’exclame tout à coup :
-         " vous êtes aussi un fou du Yukon ? "
      -     " Oui " (si un mot suffit, il n’en dit pas deux)
-         " Oh, mais ces pépites d’or, c’est vous qui les avez trouvées ? "
-         " Oui "
-         " Où ça ? A Dawson City  ?"
-         " Non, au nord de Whitehorse à ….. (Nous n’avons pas compris le nom)"
J’avais découvert dans une vitrine une plaque minéralogique, jumelle de celle que l’on a ramenée et des petites boîtes avec des pépites marquées Klondike River. Je comprends enfin qu’il n’a aucune envie d’en parler, il est là pour parler de Gondo.
Nous le remercions donc pour toutes les merveilles proposées sur la région et prenons congé. Il rajoute tout de même très vite que son prochain voyage là-bas est prévu pour 2014.

Et Chloro démarre toute guillerette la route de ce beau vallon. Route historique, étroite et sinueuse.
Comme d’habitude, nous cherchons le début de notre sentier et comme d’habitude c’est le Chaton qui le débusque.


Pas le temps de s’échauffer, on a tout de suite le nez dans la pente. Rudes deux cent premiers mètres ! Ca finit par se calmer et nous débouchons dans un vallon verdoyant et rempli de framboisiers, de mouches et de moustiques (Y a pas qu’au Canada, nous avons l’équivalent suisse et des costauds !). Sommes très étonnés de trouver des moustiques à cette altitude-là. Nous avons très chaud et soif. Je dépose une framboise dans ma bouche et l’écrase juste avec la langue contre le palais et ainsi la salive revient. Un délice qui ne fait pas gagner du temps.


 Nous croisons des vaches. Je m’agrippe au Loup, j’en ai peur. J’ai beau savoir qu’elles nous voient dix fois plus grand, j’ai peur. En plus il y a eu des attaques cet été. Même depuis le Canada, j’y ai vu.





Poursuivons laborieusement, je peine. Faisons des arrêts plus que réguliers.











Et enfin, récompense. Un tout petit lac.
Plein de poissons.
Nous nous aspergeons, buvons et poursuivons.


Parviendrons à un beau lac de montagne. Trempette des pieds. Merveilleux.


Il faut penser à redescendre les neuf cent mètres de dénivelés montés. Ca se passe plutôt bien. Les genoux et « Morton » se réveillent, mais je prends les bâtons et cela ira mieux.

Pour nous récompenser de ce bel effort, le Loup offrira le repas à l’hôtel-restaurant Stosckalpersturm (http://www.stockalperturm.ch/) où nous dégusterons un loup grillé aux légumes méditerranéens absolument fabuleux. Vaut le détour. Je pense même qu’une nuit dans cet hôtel doit être très hyper agréable, mais il faut réserver.




Nous rentrerons tard.

Chanel nous attend. Elle nous fait comprendre que le temps a été long….
Du coup le lendemain matin, elle nous fait faire tout ce qu’elle veut, elle veut nous réveiller, on se lève, elle veut sortir, on sort, elle veut rentrer, on rentre, elle veut manger, on mange, elle veut ressortir, on ressort, elle veut dormir, on fait son lit dans le nôtre. Cette chatte-là nous fait passer par le chas d’une aiguille…

Nous roulons du lit…Mal aux jambes….Quelle remise en route, neuf cent mètres de dénivelé pour une première fois, c’est dur ! D’autant qu’avec mes petits kilos en plus…..

Nous allons chercher du pain à l’Achelli, avons tout terminé au petit déjeuner. Et là embuscade. Le restaurant de la Poste à St-Luc (http://www.poste-st-luc.ch/) affiche son menu de midi : carpaccio + frites + salade. Suis fichue, j’adore ça. Et comme j’avais proposé de prendre l’apéritif, tout naturellement nous poursuivons par le menu pour moi et une salade pour le Loup qui déteste le carpaccio.
Une merveille ! Nous ne sommes jamais déçus à la Poste. Les patrons Gladys et Laurent sont toujours accueillants et chaleureux avec nous, leurs filles Manon et Emma aussi. Tout cela contribue à un moment de pur bonheur.

15 août 2012

Vancouver airport – 3 août 2012

Levés tôt, nous n’avons aucune envie de nettoyer le camion.
Petit-déjeuner, je vais chercher deux cafés américains. Puis le Loup s’active. Une tornade blanche. Et moi ? Moi, je l’encourage à arrêter…

Quand nous reviendrons à Vancouver (parce que nous y retournerons), nous éviterons soigneusement ce camping. D’abord il est très cher, ensuite il est bruyant, l’accueil est en allemand du coup le dépaysement est nul, on entend parler seulement le suisse-allemand.

Nous prenons la route, j’ai l’estomac noué, j’ai peur de ne pas être à la hauteur pour diriger le Loup. Nous nous débrouillons pas mal. Une petite erreur. On récupère. Une seconde p’tite erreur, on l’a récupère aussi.
Et nous retrouvons  tous nos petits copains du camping à la pompe à essence à côté de chez Fraserway.

Chez Fraserway, c’est l’effervescence ! Le type qui nous reçoit est très agité. On a à peine le temps de se garer, que déjà on est mis dehors de notre Flèche, on n'a plus les clés. Tout époulaillé le monsieur ! S’agite comme fou, tourne autour du camion, monte, descend, remonte….Nous on est là comme deux couillons les bras ballants….On lui fait nos petites remarques. Non, non, ce n’est pas à lui qu’il faut les faire, c’est « dedans ». D’ailleurs il veut qu’on y aille, « dedans », il veut presque déjà nous mettre dans la navette pour l’aéroport.
Alors « dedans » ils nous entendent. La dame court voir le boss et revient en nous proposant un dédommagement pour les fuites et autres désagréments. Magnanime, le Loup accepte ! Faut dire que chez Fraserway ils ont vu que c’est la quatrième fois que l’on loue chez eux. Hé, hé ! Ca aide.
On est mis dans une navette avec la première fournée. Départ. On se retrouve à l’aéroport avant midi. L’enregistrement ne peut se faire qu’à 16h45 et notre vol est à 20h40….Vous allez où, vous, avec trois tonnes de bagages, hein ? Eh ben nous aussi, on est resté.
Avons mangé une pizza, ma foi, bonne, avec du Pepsi. Et avons squatté la place durant trois bonnes heures, mon Loup face à l’écran géant se gavait de Jeux Olympiques et moi je désirais finir mon livre pour alléger mes bagages….Et puis j’ai encore fait des petits achats aux boutiques des Nations Premières de l’aéroport.

A 16h30, morts d’ennui, nous allons nous mettre dans les starting blocks pour l’enregistrement. Nous ne pouvons pas le faire nous-même car le passeport du Loup est trop ancien. Comme une dame fait déjà la queue, toute seule, on se met derrière. Là elle nous informe que sa queue à elle c’est pour les gens qui se sont enregistrés eux-même. Bon. Nous commençons une autre queue à côté. Puis le Loup  a envie de fumer, alors on s’en va. Dans l’intervalle un monsieur reforme la queue où nous étions et nous nous mettons courageusement derrière.
Faut que je vous explique au moment du départ à Cointrin, nous étions les premiers, l’hôtesse qui nous a mal reçu, nous a réexpédié dare-dare à l’enregistrement automatique. On s’y met, aidé d’une hôtesse qui passait par-là, et ça n’a pas marché. Résultat, on s’est retrouvé au point de départ, mais loin d’être les premiers. Et par chance nous avons évité l’hôtesse grincheuse et sommes tombés sur une femme adorable.
Donc nous sommes derrière un monsieur qui nous paraît un peu gogol (il portait un T-shirt Google, y a peut-être un rapport) et tout va très vite, très agréablement.

Nous retournons dehors et là, sirène de pompiers. Un beau camion rouge pile devant nous et cinq gaillards (genre Bruce Willis) en jaillissent pour porter secours à un malheureux automobiliste ayant un pneu crevé. Ils essaient de l’aider. Un écrou récalcitrant refuse de céder. Alors là, le camion se gare tout à côté de la voiture, ils sortent tout un arsenal d’outils mais rien n’y fait. Finalement ils ont réussi. Zut, j’ai eu une inattention et j’ai raté l’instant !?!! Mais soudain j’ai entendu « Hourra » et vu tout le monde, dont mon Loup, applaudir et lever le pouce. Les gens étaient ravis et félicitaient les pompiers. Les pompiers étaient contents, nous aussi. Tout le monde rigolait et c’était la fête. Ils ont repris tous leurs trucs, se sont réinstallés dans leur camion. Ils sont repartis en nous faisant des grands signes de la main et nous on leur faisait « au revoir » et « bravo » !
Eh bien les pompiers de Richmond, c’est vraiment des  sacrés gaillards, bien sympas. Essayez ici de demander aux pompiers de vous aider pour un pneu crevé….

Ces émotions nous ayant creusé l’appétit, il était temps de se régaler d’un dernier fish&chips.
C’est terrible, de voir manger les gens : des spaghettis au saumon avec des frappés chocolat. Beurk ! Comment ils peuvent faire çà !

Embarquement avec du retard. Mangeons. L’avion est ensuite mis dans le noir, hublots fermés. Tentative d’endormissement. Nos deux voisins de devant, de vraies pipelettes, ont des tas de trucs à se raconter. Franchement ça n’intéresse pas le reste des passagers, mais nous  n’avons pas le choix. Le petit vin rouge, ajouté à l’apéro les ont mis en pleine forme. Finalement après plainte de tout l’avion une hôtesse leur ôtera les « biberons », ils prendront conscience de la gêne occasionnée et s’excuseront. Cool !

Devons tourner un bon moment au-dessus de Londres, il y a beaucoup de trafic. Moi le sandwich tomate-cheddar, servi comme croissant au petit-déjeuner, menace de vouloir ressortir. Tout ira finalement bien.

Nous sommes toujours étonnés au moment de l’atterrissage, il y a un moment où deux hôtesses viennent aux sorties de secours de chaque côté de l’avion et doivent tourner une poignée. Ca doit être un truc hyper dur à faire, car elles sont toujours tellement contentes quand elles l’ont fait, ça donne l’impression d’être l’exploit du siècle et l’on se demande bien à quoi on a échappé !

Dernier vol sur Genève. Plus rien à voir avec un 747, beaucoup plus confortable. En revanche pendant l’atterrissage, on entend de tels bruits, on a l’impression qu’il y a un p’tit bonhomme qui freine, tout seul, puis qu’il pédale pour rentrer les « flaps ».

Nous attendrons nos bagages en vain, ils sont restés à Londres. Ils seront livrés à domicile, dans notre corridor le dimanche matin. Ca nous adorons !
Nous avons ainsi pu passer un moment tranquille avec Edith et André qui étaient venus nous chercher.
Le dimanche sera bien occupé à ranger et faire des lessives.
Et lundi : boulot….

Nous étions contents de rentrer chez nous, Jujunette aussi.
Chanel nous attendait derrière la porte en nous engueulant d’abord, puis une fois dans mes bras, elle se serrait contre moi et ronronnait. Ne nous a plus lâchés. Elle est belle, ma Chanel, nous sommes heureux de la retrouver. Les jours suivants, on la voit décliner un peu. Son contrôle chez le vétérinaire s’est révélé plus ou moins bon. Elle a maigri et ce n’est pas bien, mais à plus de 17 ans…. Espérons que le bon air de St-Luc lui fera du bien, elle va y passer dix jours avec le Loup. Nous voyons bien que nous approchons de l’affreux moment où elle va nous quitter, nous la choyons beaucoup.

Quand à nous, le décalage horaire de neuf heures a été dur. Pour moi comme je recommençais à travailler, je me suis forcée à ne pas dormir aux moments où j’en aurai eu envie… Le Loup a été moins jugulaire et cinq jours après, il en est toujours à l’heure canadienne !

Des photos viendront encore égayer le blog et peut-être des films. Car j'ai un Loup-cameraman. Il adore cela. Il organise des petits scenari. C'est toujours assez ludique la façon de procéder.
Il me dit ce qu'il aimerait que je fasse, puis décide d'un code, du genre : quand je te dis : "Vas-y" tu comptes : jusqu'à 2 et tu démarres.
Cela paraît fort simple. Ben vous n'imaginerez jamais le nombre de ratés que l'on a eu.
Chaton est distrait, compte trop lentement = Loup pas content.
Chaton a cru entendre "Vas-y" et débarque trop tôt = Loup pas prêt.
Chaton n'a pas entendu et ne bouge pas = Loup très mécontent.
Les gens sont morts de rire à nous voir faire, surtout pour les engins de musculation à Burns Lake.
Chaton devait faire les exercices avec le sourire en donnant l'impression que c'était facile. Ben au fur et à mesure des prises c'était plus possible. J'ai bien proposé de filmer, moi. Pas voulu, le Loup !
Il a raison, moi je m'énerve, je fais des zooms dans les deux sens trop rapidement et tout le monde vomit : Le Loup vu normalement, puis que les narines, puis un petit point dans le lointain et de nouveau les narines !!!
Il n'y tenait pas du tout.

Bon et maintenant, comme dirait Chanel, une bonne sieste et au lit !

3 août 2012

Retour Burnaby - 2 août 2012

Ce matin levés vers 9h00, un jus de pamplemousse, et départ pour la dump !
Le RV, qui fuit pourtant de partout, est constipé et ne veut pas faire sa crotte….

Le Loup a gardé son look de baroudeur (entendez par là, homme des bois !)  et moi je me suis habillée chaudement, (écharpe autour du cou) et nous nous dirigeons vers « Sea to Sky Air».

www.seatoskyair.ca/

Quoi qu’est-ce donc là ?
La veille sur un panneau au bord de la 99, j’avais entraperçu une annonce proposant des vols en petits avions. Ca nous a turlupiné une partie de la nuit, avons sorti internet et trouvé l’itinéraire.
Au terrain d’aviation, aucun blaireau, nous sommes les premiers.
Le Loup demande si on peut faire un vol et le type, très sympa, nous montre les possibilités.
Nous choisissons le survol de la Vallée Squamish, 35 minutes de bonheur. Evidemment Jujunette a tenu absolument à être de la partie. Elle voulait aussi un pilote qui parle français, mais s’est rendue aux arguments du Loup qui préférait avoir un pilote parlant anglais, mais pilotant bien.
Un petit avion à hélices rutilant blanc et bleu sort du hangar et vient à notre rencontre.



Le pilote en jaillit, nous accueille chaleureusement  et nous explique le déroulement des opérations. Nous nous installons à l’arrière, mon Loup et moi, bouclons notre ceinture et mettons nos casques de communication.
C’est tout petit et hyper confortable, on se croirait dans une voiture. L’avion taxi jusqu’à la piste d’envol, demande l’autorisation de décollage, fais vrombir le moteur et départ !
Nous décollons en direction du sud, on voit l’hélice passer devant nous.




Nous sommes étonnés de la stabilité et du peu de bruit. Nous survolons d’abord la vallée et ses huit rivières,




son port, puis nous obliquons vers l’ouest et montons en direction de la chaîne des montagnes. Panorama à couper le souffle, de nombreux lacs, des parois abruptes et finalement des  glaciers avec séracs impressionnants.









Pas vu d’animaux.
Le pilote, Eric Lightfool, super sympa :-) , nous a commenté le paysage durant tout le vol, s’interrompant parfois pour se mettre en rapport avec la tour de contrôle. Il nous a fait traverser un petit nuage pour rigoler et nous secouer un peu. De temps en temps je pousse des petits cris de souris effrayée car au passage des crêtes et des cols les bourrasques font vaciller l’avion.
Virage vers l’est et survole des zones résidentielles, toujours de nombreux lacs. Passage sportif au-dessus d’une colline et nous entamons la descente. Le pilote évite les lignes à haute tension, pique du nez et nous pose délicatement.
Séance de photos, Jujunette n’est pas oubliée et trône sur le capot de l’avion.


Nous remercions chaleureusement l’équipe pour ce très beau vol.

Et comme c’est notre dernier jour avec Flèche d’Argent, nous reprenons la route de Vancouver. Le Loup est épaté par la prestation de son copilote. Nous arrivons directement au camping prévu, sans détours, ni engueulades.

Faisons d’abord mon sac…..qui étonnamment a aussi pris un peu d’embonpoint ! Celui du Loup n’a pas grossi autant.
Pour nous reposer de cet exercice périlleux, nous mangeons nos dernières carottes accompagnées du fameux fromage bleu danois épais….
Ce soir nous nous régalerons de Kellogg’s et demain à l’aéroport nous mangerons un vrai repas. Espérons-le. 

Voilà, c’est la fin de notre voyage. L’équipage « Loup, Chaton et Jujunette » vous remercie de l’avoir partagé et prend maintenant congé de vous en espérant vous retrouver lors de son prochain voyage….Pourquoi pas : Vancouver – Anchorage – Whitehorse ? Etes-vous partants ?

2 août 2012

Whistler – 1er août 2012

Bonne fête aux Suisses !

Nous avons dormi tard, jusqu’à 9h30. Un record. Le Loup est ravi. C’est ça de moins à Whistler.
Il mange des Kellogg’s, moi je m’en tiens à 2 verres d’eau gazeuse. Sans café nous avons tout de même quelques difficultés à avoir les yeux en face des trous.

Sommes accueillis par un énorme inukshuk.
Trouvons le Visitor Centre, le Loup commence déjà à montrer les dents. Ca promet !
Des parkings gratuits d’un jour sont situés en bordure du village. Très cool.
Whistler :



Un café et cappuccino sont pris dans un self qui ne plaira pas du tout à mon Loup et ne s’en cachera pas du tout.

Un arrêt chez North Face n’arrange pas les choses. Si on nous a toujours compris partout, surtout le Loup qui parle très bien l’anglais. Là y a plus de réseau ! La fille nous fait répéter plusieurs fois. Enervée, je finis par lui dire qu’elle peut me répondre en français. Mais elle ne le sait pas, alors que les Canadiens sont tenus de parler leurs deux langues nationales. Bien lancée je l’informe que même à Chamonix on parle toutes les langues, des vendeurs de tous pays sont engagés pour cela (japonais, russes) ! Nous finissons par tomber sur une fille qui parle un peu notre langue et la bonne humeur  revient.

Le Loup a été très courageux, il a supporté toutes mes allées et venues dans les boutiques, nettement plus longues chez Gap et Roots….
Avons mangé chaud d’un fish & chips pour changer, parce que ce soir nous allons forcément pique-niquer froid !

Whistler est un gros village de haute montagne à 668 mètres d’altitude (c’est une bonne question-colle à poser dans les Visitor Centres ! On voit leurs yeux devenir soucieux et ils se précipitent sur leur manuel). D’habitude on leur demande plutôt où on prend le télécabine « peak to peak ».
C’est vrai ils ont un truc marrant : un télécabine qui va d’un sommet à l’autre. Le temps est couvert et c’est cher, nous n’irons pas.
Le village est bien conçu, c’est un peu le Courchevel français, mais il n’est pas défiguré par des immeubles. Les restes de village olympique sont plutôt jolis. Les aménagements extérieurs sont beaux, les routes larges et bien fleuries.




Bref, moi j’ai aimé et suis contente d’avoir vu une station de ski canadienne. J’aimerai bien skier là-bas une fois, pour le fun. C’est le plus grand  domaine du Canada, le plus cher aussi. En revanche, ce qui ne nous plaît pas du tout, c’est qu’ils pratiquent beaucoup le ski héliporté. Alors là, l’écologie…..

Ce soir nous sommes dans un joli campground avec services en dessous de Squamish, où les déchets doivent être soigneusement mis dans les poubelles ad hoc et bien refermées, car un ours a pris l’habitude de venir faire son marché.

Pour le souper : fromage bleu danois épais, avec du pain, salade de maïs et pour le dessert : Corn Flakes. Enjoy your meal !

Une douche et à demain, bisoux.





Pemberton - mardi 31 juillet 2012

En quittant le « Clinton Pines » nous félicitons encore les patrons du camp pour cet endroit qui vaut un séjour, on y est bien, tranquille, les douches sont rigoureusement propres, les WC aussi, excellente connexion wifi. Et là je rencontre mon deuxième copain-chat : Blaser, un roux et blanc, a-do-ra-ble. Lui fais plein de gratouilles, photos et départ.



Nous sommes dans une région montagneuse, mais bien différente des Rocheuses,  les montagnes sont plus douces.

Arrêt pour une visite d’un ranch historique : Hat Creek Ranch. Bien, sans plus.





Une cousine de Jujunette :





En revanche le paysage qui l’entoure est sauvage, aride, avec de la terre ocre (une richesse de l’endroit). C’est drôle les paysages sont très diversifiés, contrairement à la nourriture, qui elle, reste immuable.





Comme le pays, tout est grand ici, même les bulles dans l’eau gazeuse. Ils ne connaissent pas la « minibulle ». Quand on ouvre la bouteille, elle explose littéralement. Nous avons perdu ainsi quelques bouchons.

Avons fait notre pause de midi au bord d’une belle rivière, il paraît que des chèvres des montagnes gambadent dans les parois abruptes. N’en verrons aucune, pas plus que nous ne verrons des serpents et des alligators lézards annoncés. Je peux vous dire qu’après avoir lu le panneau, je ne passais plus sur aucune pierre et ne m’approchais plus du bord de la rivière.


La route devient étroite, sinueuse et très escarpée. Le Loup était très admiratif de la témérité des attelages d’antan qui parcouraient une telle piste et pouvaient être tirés par 10 chevaux. Voulant filmer un train dans les méandres de la paroi, Le Loup pile le camion à peu près n'importe où et s’élance. Je ferme tout, prends les chapeaux (il fait une chaleur abomifreuse) et vais le rejoindre. Je me stoppe tout à coup sur l’aire de parking, un type et une dame font voler leur faucon avec gant et tout le « toutim ». Le faucon est équipé d’un grelot à ours et vole de l’un à l’autre. Il se fait récompenser d’un petit souffle sur la tête. Je n’avais jamais vu cela, c’est magnifique.

























La route devient de plus en plus raide, nous peinons à la montée et utilisons le frein moteur à la descente (pentes de 10% à 15%).





Les paysages sont de plus en plus superbes et sauvages.



Tout soudain, un petit ours noir file sur le côté. Nous sommes maintenant dans la vallée entourés de très hautes montagnes.
Le Loup ayant réussi à éviter Whistler pour  ce soir, est tout content de demander au Visitor Centre notre altitude et la hauteur des montagnes. Hé là, stupéfaction, nous sommes à 206 mètres d’altitude et le Mont Curie culmine à 2500 m ! Drôle d’impression que de se sentir en haute montagne à 200 mètres d’altitude.

Il y a toujours un moment durant nos vacances au Canada où le Loup fait des remarques (totalement injustifiées) à Chaton sur sa conduite. Et tout aussi sûrement, il arrive toujours le moment où Chaton énervé lui balance : « t’as qu’à le conduire toi-même ton camion ! ». Eh ben, c’est arrivé !

Comme ce trajet a été long et difficile nous décidons de camper à Pemberton, dans un parc provincial : Nairn Falls Park, le dernier de notre voyage. Les ours noirs et grizzlis sont annoncés et nous devons être très prudents. Voulant aller voir les chutes d’eau voisines, nous jetons un œil sur un panneau explicatif. Bien nous en a pris. La promenade a avorté tout de suite.  Ce panneau expliquait la présence de boas constrictors (de 45 cm, mais constrictor quand même !), qu’il ne fallait pas les prendre dans nos bras (comme si on en avait envie !) car il se passait des choses étranges….
Donc retour camion au pas de course, en regardant partout ! Le Loup a ainsi découvert un alligator lézard écrabouillé….Beurk !


Nous avons fait un grand feu de joie pour nous réconforter et éloigner les bêtes sauvages.
Puis spaghettis sauce tomates basilic.
Puis plus de spaghettis tomate-basilic, le gaz ayant rendu l’âme au moment où on a bien sali toutes les casseroles…
Moment de désarroi et état des lieux. Nous n’avons plus de gaz, donc plus d’eau chaude, plus de douches non plus et plus de frigo. Les deux derniers jours s’annoncent spartiates….
Nous engloutissons ce qui se trouve dans le frigo, faut pas gâcher. Et nous retrouvons tous les deux sur nos banquettes un peu écœurés. Vous avez déjà mangé souvent, vous, de la salade de chou, avec du fromage bleu danois épais, une tranche de pain (on a toujours oublié d’en racheter) et des Kellogg’s à la banane se noyant dans du lait ! Beurk !
Et pas de café pour pousser tout cela.

Merci FRASERWAY !!! Ils nous avaient certifié que les deux bonbonnes de gaz étaient pleines. Je m’explique mal comment la première a duré plus de trois semaines et la deuxième quatre jours. De plus je m’extasiais tous les jours d’arriver à être aussi économe sur l’eau chaude et sur tout..

Demain nous allons donc partir vite, après avoir boullotté nos Kellogg’s, de manière à trouver de la place dans un camping avec services et boire un café.

Un Alka Seltzer et bonne nuit !