11 oct. 2012

Pointe de Tourtemagne (3079 mètres) – 6 octobre 2012

Nous nous sommes levés vers 9h00. Il a fallu barder ensuite parce que le funiculaire à cette époque, il n’y en a pas toutes les dix minutes comme en hiver, mais toutes les heures. De plus nous avons eu de la chance, car nous croyions qu’il était à 11h00… et en fait il est parti à 10h50.




Il y a un peu de marcheurs. Plusieurs vététistes sont d’attaque pour dévaler « Tignouza ». Il fait très beau et chaud.




Nous marchons d’un bon pas sur le sentier des planètes que je vous ferai visiter une autre fois. Les arbres commencent à peine à jaunir, mais les rampants : myrtilles par exemple, sont rouge vif. Splendides.















Nous quittons ce sentier pour un autre, moins connu qui passe par un pierrier. Les marmottes se sont tues, elles ont commencé leur long sommeil d’hiver.
Nous débouchons dans le vallon du Tounô, malgré un mal de gorge débutant (merci à ma patronne qui hésite à se soigner), j’ai la forme.

J’allais oublier de vous dire un détail très important : j’ai perdu deux kilos (non je ne vous dirai pas mon poids, sachez juste qu’il y a deux kilos de moins !) suite à une intoxication alimentaire. En effet nous avons mangé du poisson en action de la Migros, le Loup ne l’a pas mangé en entier, il en avait assez. Moi j’ai voulu lui faire honneur parce que franchement j’ai de la chance, mon Loup il fait à manger tous les jours. Et je me suis retrouvée malade comme un chien, nauséeuse. En revanche les deux kilos en moins, ça j’adore et en montagne ça change tout.

Nous évitons le marais du Tounô en passant à gué sur les cailloux. Ne pas les rater sous peine de chaussures remplies d’eau !
Nous parvenons juste avant le lac du Tounô et nous installons pour un petit pique-nique. Pourquoi pas au lac, me direz-vous ? Parce qu’il y a des gens qui troublent trop la tranquillité du lieu. Nous aimons le calme quand nous sommes en pleine nature.



Puis les choses sérieuses commencent. Le Loup cherche un passage, parce qu’il n’y a pas de sente. Nous grimpons sec. C’est magnifique, nous voyons en contrebas le lac. L’herbe qui nous entoure est rase et brune, beaucoup de pierres partout. De temps à autre de toutes petites gentianes, minuscules, qui résistent tant bien que mal au froid et au vent glacial. Je respire mal, j’ai mal à la gorge, vraiment, ainsi qu’à un poumon (ce coup-ci c’est moi qui souffre du poumon). Le Loup propose que nous allions jusqu’au col, ce sera déjà pas mal.



Oui, mais une fois au col, on a aucune envie de redescendre. Nous poursuivons et allons de cairn en cairn. Nous arrivons sur l’arrête. J’ai un peu la tête qui tourne, tout ce vide partout. Puis progressivement je m’habitue. Le Loup  me fait asseoir et boire du thé.







Puis il reprend son sac. Je dois faire de même. J’ai un peu les fougnettes. Il me brusque, ne me laisse pas entrer dans la spirale de la peur. Pour ne pas m’effrayer davantage, il prend un itinéraire un peu à l’écart de l’arrête et tout va bien. Nous arrivons au premier cairn du sommet, je suis ravie, puis au second, je suis fière comme Artaban. J’ai réussi !!!

















 

Je regarde partout et trouve que c’est magnifique. J’ai fait des progrès, auparavant je voulais qu’on redescende illico presto, ce qui était très frustrant pour les autres ! Prenons des photos, la vue est splendide : la Dent Blanche, majestueuse, toute la couronne impériale.



Weisshorn et Bishorn, j'ai oublié de photographier la Dent Blanche !!!

 
Il fait un froid épouvantable depuis le col. J’ai mis sur moi tous les habits emportés et je grelotte. Le vent est tumultueux là-haut, il nous bouscule.
Le chemin du retour est entamé par un saut. Nous devons passer une faille profonde que nous avons évitée à l’aller en escaladant un bloc. Maintenant pour éviter la désescalade, il faut sauter. Le Loup y va en premier. Il prend son élan et arrive à pieds joints de l’autre côté. Moi j’hésite. Il me dit : « fais-le seulement si tu le sens ». Je le sens très moyen. Mais quand il dit « c’est la tête qui commande ». Alors ça, ça m’énergise, je prends mon élan et saute, mais pas à pieds joints et je réveille mes « Morton ». Le reste de la descente se fera facilement. Nous n’avons vu aucun animal, seulement des crottes de bouquetins. Dommage.






Puis retour. C’est long.
On a mal aux jambes. C’est long.
On reprend par la sente et par le pierrier. C’est long.
On ne passe pas par les cascades, c’est trop pentu et le Loup a mal aux genoux. C’est long.
On prend le sentier qui nous mènera à Chloro. C’est vraiment long.




Puis retour au chalet pour nourrir Chanel et lui donner son médoc et nous nous précipitons au Prilett pour un repas bien mérité.
Le Loup se régalera d’un hamburger, moi je prendrai la salade de chèvre chaud au miel, dont je raffole, mais malheureusement l’innovation du chef : les légumes au vinaigre, ne me plaira pas, trop de vinaigre. En revanche la rémoulade de céleri, ainsi que le fromage miellé, sont divins.

Nous aurons marché sept heures trente pour un dénivelé de 1000 mètres à la montée et (comme nous sommes redescendus jusqu'à St-Luc sans le funiculaire) de 1430 mètres à la descente. Sommes cuits !

2 commentaires:

  1. Toujours un plaisir de te lire et voir les photos, sans oublier Chanel qui s'en mêle. Elle vous fait presque marcher à la baguette...
    Pas eu d'internet pendant une dizaine d'où mon manque de suivi, mais continue, j'aime +++
    le 7e

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  2. @au 7ème, nous sommes les humbles serviteurs de Chanel...qui s'y entend pour nous faire passer par le chas d'une aiguille !
    Merci pour tes encouragements, me fait très plaisir :)
    A bientôt et bisous

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