15 juil. 2012

Vendredi 13 : Banff

Dormis comme des marmottes, levés vers 8h00. Petit-déj. et préparatifs pour lever le  camp. La biche vient encore brouter vers nous une dernière fois. Trop joli.
Le loup veut absolument que l’on aille dans un General Store (nous n’avons plus grand chose à manger et à boire). C’est drôle, j’ai toujours pensé que le problème avec moi c’était de les éviter !!!!  Quelle aubaine ! je m‘en réjouis d’avance. Et en plus je trouve très vite !

Un truc étonnant : l’heure c’est l’heure dans les campings. Du bruit jusqu’à 22h00 et là tout s’arrête, les mômes, les génératrices (il n’y a plus que nous qui parlons encore fort ;-) et cela jusqu’à 8h00. A 8h01 : tout redémarre : les gosses, les génératrices, les cris des mamans, etc…

Je conduis jusqu’à Cranbrook et nous dégotte un supermarché de derrière les fagots : Zeller’s.
Le bureau de poste à côté nous fournira les timbres nécessaires pour vos cartes. Ne courrez pas à vos boîtes aux lettres on a pas encore commencé !

Nous prenons la route qui mène vers les parcs nationaux. A Invermere je souhaite trouver la délicieuse pâtisserie dont parlait Doreus en Alberta dans son blog. Suis pas sûre qu’on soit tombés dessus….Faut dire que je me souvenais pas du nom, c’est pas malin, hein ? Mais c’était un bon en-cas, un café ultra amer complétant ce frugal repas.

La viande est découverte ainsi que du saumon. Nous futurs feux de camp s’annoncent délicieux.

Je me rappelle très bien de la route, de tout. Radium Hot Springs, sans son mouflon cette fois.
Grande émotion à l’entrée du parc de Kootenay.


Je m’en souviens comme si c’était hier, mais c’est encore plus beau. Ces gorges et ces falaises rouges qui bordent la route. Nous verrons 5 cerfs de Virginie et le Mont Assiboine imposant 2900 mètres et des brouettes…Avec des névés dessus.

Une glace est vite engloutie pour cause de chaleur et les explications données sur un immense incendie ayant eu lieu en 2001 sont lues. Incendie dû à la foudre, ensuite le vent s’est levé, le feu était inarrêtable par les pompiers et s’approchait de plus en plus d’un lodge. L’hôtel a été évacué et par souci d’écologie, le feu a été copieusement accentué, puis maîtrisé. La nature pourra ainsi se régénérer.


Pour permettre aux animaux de traverser la Transcanadienne tout en restant en vie, des passages pour animaux ont été aménagés au-dessus de l'autoroute.






Banff commence à être annoncé, nous quittons le parc de Kootenay, la Colombie Britanique et passons en Alberta avec une heure d’avance, changement de fuseau horaire. Nous arrange pas ça, surtout que l’on ne s’en rendra compte que très tard.
Comme nous sommes en vacances, nous ne savons plus quel jour nous vivons.
Mal nous en a pris ! Vouloir trouver un camping avec les services un vendredi soir à 18h30 à Banff, cela frise l’inconscience….
En plus nous nous sommes mal embarqués dans la ville et avons snobé la station Shell. Risque de panne sèche imminent. Bonne ambiance dans le RV,  le Loup n’en menait pas large. En plus quand c’est comme ça, vous avez remarqué comme tous les indécis et mauvais conducteurs se trouvent sur votre passage ?
Sommes refoulés du premier camping, le second nous accueillera pour deux soirs, sans services après une heure d’attente (sommes pas les seuls à s’être faits avoir !). Par chance les parcs se sont bien modernisés, il y a maintenant des coins WC et douches, cela n’existait pas auparavant.







Nous boxons les moustiques. Il y en a plein, le temps est devenu orageux. C’est hyper étonnant, on voit tous les autres gens se promener dehors en chemisette et short et ils ne se font jamais bouffer. Nous devons être du premier choix, je suis constellée de piqûres urticantes au possible. Sommes maintenant enduits d’un truc odorant pour les éloigner, et puissant aussi, il faut s’en mettre dehors sinon on déclenche l’alarme incendie du RV !

Le Loup prépare le feu, un super sirloin de l’Alberta nous régalera et demain à nous Banff !

Samedi 14 juillet

Il a fait tellement chaud, 27°, que le ciel s’est obscurci et le tonnerre a grondé une bonne partie de la nuit (nous n’aurons pas de pluie).

Le Loup a beaucoup rêvé cette nuit. Il s’est pris la tête avec un problème de calcul de Xena, notre petite-fille : une équation à plusieurs inconnues dont une en pourcentage. C’est fou ce qu’on leur demande de résoudre à 5ans et demi !!!

Ensuite c’est avec la panne de frigo qu’il s’est pris la tête. A sorti tous les modes d’emploi, tournevis et trousse à outils et a bricolé un moment sous le regard goguenard des autres mecs qui passaient. Mais il est trop fort mon Loup, il a tout réparé.

Mon étonnement va grandissant quand je vois ce que nos voisins parviennent à caser dans leur voiture, je parle de voiture normale, pas de gros 4x4. Généralement 4 personnes (dont les gabarits varient) + des tas de  trucs qui sortent, comme du sac de Mary Poppins : genre tente de camping, bâches, batteries de cuisine, etc…! Incroyable..

Le temps est très nuageux, il fait 17°.


Le Loup a sa rue !

Evidemment à Banff je me suis laissé aller à une séance de shopping dans les règles. Le Loup a été très courageux et complaisant. Ne s’est pas plaint une seule fois. Enfin mon dernier passage à la Baie (Compagnie de la Baie d’Hudson = Bon Génie) lui a paru nettement de trop, il est resté assis dehors sur Banff avenue.
Evidemment aussi après c’était au Loup de devenir le  chef de l’emploi du temps et il propose que nous montions au Mont Sulphur (2427 m.) par le télécabine. Nous ne le ferons pas à pied, d’abord c’était par crainte des ours, puis on a vu que c’était un large chemin, et çà ça nous cassait les pieds.

Banff depuis le Mont Sulphur
Il y a un monde de fou là-haut en plus des moustiques ! Irons à pied jusqu’au pic Sanson voir l’observatoire. Sanson est le type qui est monté plus de 1000 fois par tous les temps pour pouvoir donner la météo à Banff à une époque où le télécabine n’existait pas. Parfois pris par la tempête il restait en haut et s’était fait un abri. Courageux.
Les parois sont très abruptes et l’impression de vide est assez présente. Le Loup est pris d’angoisse par tout ce monde qui nous entoure. Il y a de quoi.
La descente se fera sous la pluie.
Bow Rivers Falls : Impressionnantes, quel débit. L’endroit est magnifique, nous longerons la Bow River un moment.


Un orage éclate, violent, magistral. Comme on connaît bien le coin maintenant, nous nous garons dans une petite rue gratuite et bouquinons.
Lors de l’accalmie nous cherchons du wifi pour vous envoyer notre prose.
Je demande au Loup si les moustiques disparaissent avec la pluie, me répond que non, il en a croisé un en maillot de bain !
Starbucks nous accueille et y resteront tard. Le Pub irlandais où nous voulons aller, le St James’s gate, est plein. Nous revenons 30 minutes plus tard. Pour les messieurs, pas pour les maris, il y a de ravissantes serveuses en mini kilts, et en plus elles sont sympas.
Fish & chips toujours aussi délicieux. L’Apple pie a l’air pas mal non plus et moi j’ai essayé l’Irish Coffee (je voulais voir s’ils sont meilleurs dans un pub irlandais : OUI).
Belle surprise en retournant vers notre flèche d’argent. Un cerf boullotte la garniture du square sur Banff Avenue. Tout le monde est étonné, il n’y en a jamais dans la ville d’habitude.



 


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